lundi 29 novembre 2010

Nekuess

Je ne parle pas de lui très souvent, sinon en parallèle, sinon en marge. Le petit être qui partage ma vie, la façonne, et bien souvent, l'oriente. C'est parce qu'il ne parle pas beaucoup, mis à part lorsqu'il veut un autre biscuit, ou alors lorsqu'il crie maman en pleine nuit. Il est petit, insensé dans ses manières; il dit des mots inintelligibles, me regarde avec insistance; il pense que je sais ce qu'il sait, si adorable lorsqu'il me pousse adroitement de ses de petits bras vers le but convoité.

Il est là, le matin, le jour, le soir, la nuit. Cette petite personne à qui bien malencontreusement j'ai donné la vie. Sans le vouloir, mais sans pouvoir la lui reprendre. Il est né chauve, avec la peau foncé, des rides qui apparaissaient sur son front dans ses élans de larmes et avec de minuscules mains qu'on embrasse sans savoir pourquoi. Muashkuss, mon petit ours.

Il est là le matin, engouffrant un bol de céréales alors que je bois tranquillement un café en parfaite étudiante. Il est là le jour avec les dix milles voitures qu'il éparpille pour mieux que je nettoie. Il est là le soir, dans ma solitude de mère, dans mes angoisses de ne pas être à la hauteur; il est là qui m'observe et me sourie, mon fiston. Il est ma poésie, si poésie est synonyme d'espérance, de beauté et de larmes versée.

Un petit homme, haut comme trois pied, qui partage ma vie, lui donne vie, la rend belle. Je souhaite qu'il tombera amoureux, j'espère qu'il rêvera plus haut que les étoiles le permettent, je veux qu'il croit, bien au-delà des règles bétons de la société, que la beauté est celle que le coeur imagine. Un rêveur, un penseur, ne idéaliste. Pauvre petit lui.

Je t'aime fils

2 commentaires: