Bientôt, j'irai me loger dans une résidence d'écrivain. Il y a quelques mois, j'ai postulé dans l'espoir de ne pas avoir à travailler cet été, mais plutôt écrire. Tandis que le mois de juillet approche, je sens la nécessité d'observer d'avantage le monde qui m'entoure pour en offrir une image, des mots et peut-être un deuxième livre. Je n'ose pas dire que je cherche l'inspiration. Plutôt le titillement du coeur, le ton juste, la phrase courte qui exprime l'instant.
Sur quoi écrirais-je? Sur moi? Peut-être. Sur les Innus? Sans doute encore un peu. Sur le cloisonnement. Sur la richesse de la terre. Sur le fait d'être appelé maman. Sur les choses belles qui méritent qu'on s'y attarde. Le regard amoureux d'un gars aux cheveux frisés. Les pas insouciants de mon bébé ours. La sobriété. L'égalité.
Écrire. Enfermer dans des mots les choses trop grandes pour être dites tout haut. Hachurer des secrets. Fumer une cigarette. Dormir tard, tant que le café fait effet.
Puis il y a ces quelques pages, peut-être chapitres qu'il faudra remettre à la fin, de bonne foi. Parce que le principal désir de celui qui écrit, quoiqu'en disent les autres, c'est d'être lu.
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