Ah oui? Il me semblait que ça fondait par là-bas.
Elle est riche, trop riche, et beaucoup l’ont vu venir, comme une huitre qui tranquillement fabrique une perle. Elle fond, et heureusement qu’elle fond, car qui voudrait d’elle autrement, sinon un vieux ours blanc qui y vit depuis longtemps. Elle vieillit et contrairement aux hommes, elle se bonifie comme le bon vin de France, de l’Amérique, de la Chine et bien sûr la Russie. Comme une vieille habituée aux humeurs des autres qui ne fait que s’endurcir devant la vigueur de ses hôtes.
Ah oui? Et pourtant, la terre blanche est belle.
Les vastes étendues perpétuelles. Comme une valse devant la grandeur d’un céleste Dieu. Elle bouge et devient tendue, devient raide et glaciale. Puis, baisse les épaules, s’incline et s’oblige. Nourrit comme un vœu, des êtres qui ont faim, de cet air froid, de cette neige blanche.
Ah oui? Mais que deviendront-ils?
Je ne sais pas. Personne ne le sait. J’ai vu un ours polaire hier à l’Aquarium, étendu sur son morceau de béton blanc qui lui servait de glace et puis un guide fort instruit qui a excusé son inactivité par une banale raison de saison. L’été, ils ne bougent pas. Bien sûr. Mais mon été ce n’est pas son été, ou sinon, aussi bien mettre son pays en couleur verte comme le mien sur les globes et les mappes monde.
Ah oui? Et puis encore?...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire